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Oui, j'ai démissionné de l'hôpital...

Dernière mise à jour : 13 nov. 2021

A l’aube de ces nouvelles journées de grève nationale chez les sages-femmes. J’ai décidé de me livrer sur mon ressenti face à cela.





Jeune diplômée depuis 2019, j’ai entamé ma jeune carrière de sage-femme dans un hôpital privé de banlieue parisienne. Un hôpital de niveau 2 à 2400 accouchements par an. A la sortie de l’école déjà, l’idée de travaille à l’hôpital ne m’enchantait pas plus que ça. J’avais peur, clairement, j’avais de la pression mise sur les épaules du personnel, j’avais peur de n’être qu’une technicienne de l’accouchement. Je ne voulais pas être cette sage-femme qui entre dans une chambre, pose la perfusion, repart dans une autre chambre, examine la patiente puis assiste l’anesthésiste pour la pose de péridurale.


Pour moi une sage-femme c’est avant tout un métier humain, rempli de relations sociales avec les gens où l’on peut prendre le temps de discuter, de rassurer, d’accompagner dans des moments si importants la vie des couples qui attendent un enfant.


Mais non, j’ai pris conscience que dans cette société actuelle, être soignant à l’hôpital c’est suivre les protocoles et enchaîner les gardes. Les jours comme les nuits, les week ends et chut, ne dit pas la vérité parce qu’aujourd’hui la réalité c’est que l’hôpital est devenu un business. Plus les patientes accouchent mieux c’est, on augmente les statistiques et les chiffres sont bons alors on se tait et on travaille peu importe les conditions.



Une sage-femme avec 5 années d’études éprouvantes, un statut médical au même titre que les médecins et les dentistes pour finalement à la fin du mois avoir un salaire de 1800 €. Ah non Mr VERAN nous promet une hausse de 100 € !!! Vraiment ?


Alors oui, j’ai choisi ce métier en connaissant ces difficultés mais aujourd’hui après 2 ans d’hôpital, j’ai décidé de démissionner. Je suis déjà au bout du rouleau. Alors, je ne me reconvertie pas parce que j’aime cette accompagnement que m’offre le métier de sage-femme mais j’ouvre mon cabinet pour prendre mes responsabilités à bras de le corps et guider mes patientes vers un accompagnement digne de ce qu’elles ont le droit et à la hauteur de l’évènement qu’elles attendent.




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